La Cour des comptes pointe du doigt, « le niveau élevé et difficile à justifier » des salaires des hauts fonctionnaires de Bercy.
La Cour des comptes a à nouveau épinglé « le niveau élevé et difficile à justifier » des salaires des hauts fonctionnaires de Bercy et pointe également la persistance de pratiques « irrégulières », dans un référé. « En dépit d’une nette amélioration depuis sa précédente enquête, (la Cour des comptes) constate la persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment des dispositifs de rémunération sans base juridique », a-t-elle expliqué dans un référé qui avait été adressé le 12 octobre au ministre de l’Économie Bruno Le Maire et à celui des Comptes publics Gérald Darmanin.
Pour la cour des Comptes, « elle relève surtout que la cohérence de la politique de rémunération est mise à mal par le niveau élevé et difficile à justifier de la rémunération des administrateurs généraux des finances publiques, qui pose des problèmes d’équité et de cohérence avec celui du reste de l’administration ».
« Procéder sans délai aux régularisations »
La Cour des comptes s’est basée sur l’examen de la rémunération de l’encadrement supérieur des ministères de Bercy, soit plus de 750 postes, pour les exercices 2013 à 2015. Elle cite plusieurs exemples de compléments salariaux critiquables. L’octroi de mer que les douanes se refusent à supprimer. Le montant de cette indemnité annuelle versée à six cadres en fonction dans les DOM était en 2015 de 67.131 euros, soit 22% de leur salaire brut.
Dans sa réponse adressée à la Cour des Comptes, Gérald Darmanin s’est engagé « à procéder sans délai aux régularisations nécessaires (et) à poursuivre la réduction des écarts de rémunérations ».
La Cour des comptes avait déjà mené deux enquêtes auparavant sur les salaires à Bercy, la première publiée en 2010 et la seconde en 2011, qui avaient déjà « relevé le caractère irrégulier des primes et indemnités versées dans les ministères financiers ».
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